Shoe Man Indian Barbarian Cash (*) 
* new drums *
Un halo de mystère noir comme le cul d’une chèvre des Rocheuses (malade) entoure la personnalité de Shoe Man Indian Barbarian Cash (*). L’homme prétend qu’il fût charpentier et chasseur de grizzlis au cœur des ténébreuses montagnes du Montana.
Dans sa prime enfance, Shoe, le visage entièrement dissimulé par un masque de cuir, fût élevé par la tribu Sioux qui terrassa le général Custer à Little Big Horn. Il s’y s’initia aux rudiments du tam-tam qui fait venir la pluie. D’où son nom indien : Petit Nuage Délicat Qui Roule Le Tonnerre. Sa tribu décimée par l’eau-de-feu, Shoe se retira en ermite au bord d’un lac reculé, arracha son masque avec une patte de l’ours qu’il avait tué la veille à mains nues, construisit une cabane de rondins et entama une collection de marmottes empaillées. Le tout en perfectionnant son jeu de tam-tam.
Shoe fut le secret le mieux gardé de la famille jusqu’à ce jour d’automne où Jack vint le trouver alors qu’il réparait pour la 58e fois la charpente de sa cabane. Jack dit simplement : « amène toi lucky bastard, le vieux m’a tout dit ». Mais jetons un voile pudique sur cette scène d’une rare intensité émotionnelle. Shoe remisa tout un bazar de quincaillerie dans une grande malle qui faisait tchak-poum-dzin à l’arrière du pick-up rouillé de Jack. Au Cheixas, les retrouvailles avec les autres Cash brothers furent humides. Trois boeufs plus tard, Shoe avait passé le test : il était bien un Cash. Depuis, il fait tchak-poum-dzin dans le band.
A Missoula aujourd’hui, on peut croiser une vieille clocharde indienne qui raconte qu’un jour elle a vu un blanc rigolard manger trois grizzlis adultes au petit déjeuner, sur des tartines. La description correspond furieusement à Shoe. Mais on dit aussi que Shoe a versé une larme dans les bras de Ron quand celui-ci lui confia les clés du camion et les baguettes de la batterie familiale. Shoe s’est parfaitement réadapté à la vie en communauté.
Il porte des costumes en tergal et a été sacré meilleur cuistot de pâté de ragondin de la rivière Achenax (Cheixas) en 1997.
(*) dit ‘Grizzly Killer’.